L’AVOCAT ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

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L’AVOCAT ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

« On va certainement […] dématérialiser plus encore les procédures, voire les audiences. À mon sens, ce n’est qu’une fois que cette première phase de dématérialisation de la justice aura été menée à bien qu’il serait justifié d’envisager d’introduire des outils plus « intelligents ». Sauter une étape serait sans doute peu cohérent, voire dangereux. »
Bertrand Warusfel, avocat

L’avocat et l’intelligence artificielle

Intelligence artificielle

Qui est le meilleur avocat : un ordinateur ou un être humain ? Cette question ne devrait même pas se poser et pourtant, alors que des robots entrent dans des cabinets d’avocat, elle fait pourtant surface. Quand certains s’inquiètent de ce qui pourrait être de la concurrence, d’autres se demandent déjà comment l’utiliser au mieux. Et vous, de quel côté vous situerez-vous ?

Quels sont les avantages de l’intelligence artificielle pour les avocats ?

La plupart des procédés d’intelligence artificielle appliqués au monde du droit visent à gagner du temps. Soit en permettant d’effectuer en quelques minutes à peine des recherches dans des articles de loi ou des jurisprudences, soit en effectuant des tâches répétitives et peu complexes à la place des humains.

Les ordinateurs ne peuvent pas (encore?) jouer sur la finesse et les détails mais, en termes de rapidité, ils ressortent vite gagnants dans la comparaison. C’est ce qu’a prouvé un match récent entre LawGeex AI et une vingtaine d’avocats experts en révisions de contrats. Pour ce test, ils devaient déceler les problèmes dans cinq accords de non-divulgation qui constituent une base contractuelle pour la plupart des transactions commerciales. Le résultat est sans appel : l’intelligence artificielle menait ses recherches en 26 secondes seulement, contre 92 minutes pour les avocats. Pire, le taux de précision était de 85 % pour les humains et de 94 % pour la machine (il est à noter que cette courbe de réussite s’inverse au fur et à mesure que le nombre de pages du document à examiner augmente).

Quel bilan en ont tiré les avocats qui ont participé à cette expérience ? Principalement le constat qu’il était possible de déléguer et d’automatiser certains processus, pour gagner du temps et se consacrer à des tâches d’un niveau supérieur.

C’est exactement le calcul qui a été fait par les cabinets d’avocats qui ont recruté des robots.

Ross, un robot dans un cabinet d’avocat

Depuis son premier contrat décroché en 2016, ROSS a été engagé par une dizaine de cabinets juridiques. Mais qui est Ross ? Ce n’est pas le personnage d’une série télé, mais bien une intelligence artificielle et, plus encore, une intelligence avocate. Ross a appris l’anglais, il est capable de répondre à des questions en émettant des hypothèses, il s’appuie sur des références pour proposer des conclusions. Bref, Ross réfléchit. Et plus les humains interagissent avec lui, plus il progresse.

Dans un cabinet, il est donc susceptible, pour répondre à une question, de lire l’ensemble des lois et de fournir une réponse détaillée s’appuyant sur l’ensemble de la législation et même des sources secondaires.

Il y a cependant des limites à ses compétences : pour le moment, les mémos de Ross restent encore un peu brouillons et ont besoin d’être mis en forme par des humains. Ouf, me direz-vous… mais n’oubliez pas : Ross apprend et progresse chaque jour. Peut-être que le moment où il ne sera plus cantonné aux tâches les plus ingrates des cabinets d’avocat arrivera plus tôt que prévu. Et cela, seule l’évolution de l’intelligence artificielle pourra le permettre.

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Quelles sont les principales technologies de l’intelligence artificielle aujourd’hui ?

L’intelligence artificielle (IA) ne cesse de se développer, en droit comme ailleurs. S’il est très difficile de prévoir où elle s’arrêtera (les auteurs de science-fiction ont émis des pistes intéressantes, mais qui ne restent que projectives), il peut cependant être utile de mieux la connaître.

De nos jours, elle est principalement utilisée pour :

Les systèmes experts : il s’agit d’outils capables de reproduire les mécanismes cognitifs d’un expert, en suivant des règles logiques. Ce qui est un peu le principe de base de l’édition automatique de documents juridiques simples (comme le générateur automatique de contrats de Avocalix)

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Le big data : ou le traitement de bases de données très volumineuses, afin d’y chercher de l’information et de la recouper (c’est un peu ce que faisait LawGeex dans l’exemple cité plus haut).

Le machine learning : ce qui se passe quand l’ordinateur apprend, de lui-même, mais avec la supervision d’humains (ou non). Ross utilise le machine learning.

Le deep learning : c’est l’étape suivante du machine learning, un apprentissage de la machine qui n’aurait plus besoin des humains. Il applique une analyse syntaxique et sémantique qui permet, par exemple, de classer des documents par thème.

En droit, ces types d’intelligence artificielle permettent donc de faire de la recherche dans des dossiers, de l’audit en masse de contrats et de clause, mais aussi la saisie de documents. De nombreuses legal tech s’appuient sur ces procédés pour leurs offres.

Comment vont être utilisées les intelligences artificielles en France demain ?

En droit, la plupart des systèmes d’intelligence artificielle actuels restent anglo-saxons. Ce qui constitue un enjeu de taille, quand on sait que l’analyse du langage et du contenu est une donnée majeure de ces outils.

On parle pourtant de plus en plus d’évolutions et de nouveaux modèles, et notamment de systèmes prédictifs. De tels systèmes permettraient, par exemple, de calculer les chances de gagner un procès. Il faudra cependant être patient : ces statistiques nécessitent de monumentales bases de données pour être pertinentes, et les décisions judiciaires de première instance sont encore loin d’être toutes en accès libre et gratuit. On est donc encore bien loin de vivre dans un monde où la loi ne serait plus seulement analysée par les ordinateurs, mais bien prédite par eux !

L’intelligence artificielle ne remplacera donc pas tout de suite les avocats. Elle peut cependant les assister dans leurs tâches quotidiennes. Il faut toujours la penser comme un outil. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’elle est utilisée par les avocats entrepreneurs !

"Nous accompagnons les avocats dans leur transformation numérique
et leur communication en ligne"

Valéry Lontchi, Ancienne avocate, fondatrice et dirigeante de Avocalix

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